Mon histoire [2/2]
Par 31 03 18 | Mon Histoire
|Yo la famille,
Je vous raconte la suite et fin de mon histoire et du pourquoi de Justin Link.
Si vous n’avez pas lu la première partie je vous laisse vous rendre sur cette page.
Sinon, bonne lecture !
Le retour à l’entrainement
Je décide de retourner à l’entrainement.
Cette décision, en apparence anodine, va être en réalité le déclencheur de tout ce qui se déroulera par la suite.
Et la reprise de l’entrainement me fait un bien fou.
Comment ai-je pu m’en passer ?
Je retrouve mes amis et m’entraine presque tous les jours.
J’écoute les conseils, travaille mes lacunes et je sens que je progresse de jour en jour.
Je suis fatigué par le travail mais je me sens bien dans ma routine.
Je rencontre ma nouvelle copine qui sera ma femme aujourd’hui.
Le temps est au beau fixe.
Pourtant, je suis bien loin d’imaginer que le plus difficile m’attend…
La cassure familiale
Car cette routine ne va pas durer.
Mon père père me fait comprendre que je ne peux plus vivre sous son toit.
J’ai 20 ans et je suis encore un gamin, mais je dois faire face à mes responsabilités.
Chercher un appartement, payer un loyer, s’occuper de la « paperasse »… Je dois faire toutes ces choses d’adultes que je ne connais pas.
Je me sens seul.
Je suis au bord du vide, prêt à tomber.
Et je me retrouve face à un nouveau tournant.
Avancer ou me laisser tomber.
Le beau temps après l’orage
Je vis ce qui m’arrive comme un abattement.
Alors oui, il y a des situations mille fois pires que la mienne, mais je vis ce qui m’arrive comme un drame.
Mais c’est dans ce genre de situation qu’on découvre de quoi on est réellement capable.
Je n’ai pas le choix, je fais face et je deviens responsable, soutenu par ma copine avec qui je vis.
Je trouve petit à petit mes marques dans ma nouvelle vie.
Et tous mes efforts commencent à payer.
En parallèle, malgré les difficultés, je ne lâche pas la danse.
Et je donne même des cours de danse à droite, à gauche, fais quelques shows…
Et j’aime de plus en plus être sur le devant de la scène.
Moi, si timide, si on m’avait dit que j’aimerais un jour être le centre d’attention…
Je ne l’aurais jamais cru.
Je gagne un peu d’argent grâce à la danse et je touche un peu mon rêve du doigt.
Mais je suis encore à mille lieux d’imaginer ce qui va m’arriver…
Les débuts de Verybadteam
Nous sommes un mardi, je m’en rappelle encore…
Je reçois un coup de téléphone de Houssine qui me propose d’intégrer un groupe regroupant des danseurs provenant d’un peu partout dans la région.
Le but ?
Faire des shows, des compétitions, etc…
Je n’hésite pas une seconde et accepte.
Et si c’était le tournant ?
Si finalement, j’y arrivais, après avoir tant douté…
Si je leur montrais que vivre de la danse est possible.
Je suis motivé à bloc et m’imagine déjà sur les plus grandes scènes du monde.
Mais tout ne sera pas facile.
J’ai toujours fait (uniquement) du breakdance.
Et là ?
On me demande de suivre des chorégraphies Hip Hop.
Et dès les premiers rassemblements avec le groupe, je sens que ça va être très difficile pour moi.
Mais j’ai tout le soutien des membres du groupe.
Et de toute façon, j’ai déjà vécu ça.
Je sais que je peux réussir.
Alors je me rappelle de cette fameuse phrase de Nelson Mandela.
Et je m’entraine sans relâche.
Et tout ça va finir par porter ses fruits…
Le déclic
Je retrouve le groupe pour le dernier entrainement avant notre show.
Je me sens prêt à affronter ma première grande scène.
Mes efforts ont fini par payer.
Je deviens polyvalent.
Plus je m’entraine avec le groupe, plus j’apprends des styles différents.
Hip Hop, House, Lock…
Je fais évoluer ma danse et prends de plus en plus de plaisir à danser…
J’apprends à aimer autre chose que les accros.
Je deviens un danseur polyvalent et j’ai soif d’apprendre de nouvelles choses.
Je suis fier de ce que j’accomplis, fier de faire partie de cette aventure.
Et tout ne fait que commencer…
La route vers le sommet
Tout me sourit.
Je suis positif et j’ai l’impression d’attirer que des choses positives sur moi.
Je trouve des cours de danse à l’année en parallèle du groupe.
Fini pour moi le travail de paysagiste, je vais enfin être danseur.
Je kiffe l’instant présent et ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui m’ont dit de trouver un « vrai » métier.
Les dates avec le groupe s’enchaînent.
Des petites dates dans des galas, nous passons vite aux émissions de télé, puis aux compétitions nationales et internationales.
Le point culminant ?
Le Hip Hop international à Los Angeles.
On finira 6ème de cette compétition.
6ème parmi les 50 groupes les meilleurs du monde.
Mais au-delà de la performance,
C’est le soutien des gens, aussi bien humain que financier, qui restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Sans vous, nous n’aurions pas pu vivre cette expérience car nous devons payer tous les frais.
Et c’est la générosité des gens qui va nous permettre de vivre cette aventure.
Et je ne pourrai jamais assez vous remercier pour ça.
A mon retour, les opportunités s’enchainent : Stade de France, Arab Got Talent au Liban, la tournée de Nawell Madani…
Je voyage, rencontre des gens, découvre de nouvelles cultures…
Et nous préparons même un spectacle afin de tourner dans la France.
J’ai enfin la vie dont j’ai toujours rêvé.
L’épilogue
Voilà pour mon histoire.
Si je vous la raconte, ce n’est pas seulement pour que vous sachiez qui je suis.
C’est surtout que vous compreniez pourquoi j’ai décidé de créer Justin Link.
J’ai été cet enfant timide, incapable de danser devant les autres.
Celui pour qui il était même difficile de se rendre en cours pour apprendre à danser.
Vous voyez, ce n’est pas une fatalité.
Ne pas avoir le temps, ne pas se sentir écouté, avoir peur du regard des autres…
Tant de barrières qui nous empêchent de danser.
Je suis passé par tout ça.
Et comme vous le voyez, ça ne m’a pas empêché de réussir.
Avec Justin Link, je veux que vous appreniez à danser sans contrainte et sans complexe.
Où vous voulez, comme vous voulez.
Sans vous soucier du regard des autres.
Et je serai là pour vous aider à progresser jour après jour.
Je vous soutiendrai.
Vous verrez comment être bien entouré peut vous permettre de vous dépasser.
Tout ça quel que soit votre objectif.
Le but est d’aller le plus loin possible ensemble.
Car n’oubliez pas : seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
Malgré tout, je ne vais pas vous mentir, on ne devient pas tous danseurs professionnels.
Mais il n’empêche qu’on peut tous être de bons danseurs et aimer danser.
Et surtout, enlevez-vous de la tête les idées préconçues sur la danse.
Celles qui vous disent que certaines personnes sont faites pour ça et d’autres non.
Car moi, je faisais partie des personnes qui n’étaient pas faites pour ça.
Plutôt pas mal le parcours pour quelqu’un qui n’était pas fait pour ça ?
Croyez en vous et en vos rêves.
Si j’ai réussi, pourquoi pas vous ?
Je suis trop vieux pour danser
« Je suis trop vieux pour faire de la danse »
Voilà ne phrase que j’entends au moins aussi souvent que « le Hip Hop c’est tourner sur la tête ».
Pourtant, il n y a pas d’âge pour commencer le Hip Hop.
Voici pourquoi.
1 Commentaire
Mon histoire [2/2]
Par 31 03 18 | Mon Histoire
|Yo la famille,
Je vous raconte la suite et fin de mon histoire et du pourquoi de Justin Link.
Si vous n’avez pas lu la première partie je vous laisse vous rendre sur cette page.
Sinon, bonne lecture !
Le retour à l’entrainement
Je décide de retourner à l’entrainement.
Cette décision, en apparence anodine, va être en réalité le déclencheur de tout ce qui se déroulera par la suite.
Et la reprise de l’entrainement me fait un bien fou.
Comment ai-je pu m’en passer ?
Je retrouve mes amis et m’entraine presque tous les jours.
J’écoute les conseils, travaille mes lacunes et je sens que je progresse de jour en jour.
Je suis fatigué par le travail mais je me sens bien dans ma routine.
Je rencontre ma nouvelle copine qui sera ma femme aujourd’hui.
Le temps est au beau fixe.
Pourtant, je suis bien loin d’imaginer que le plus difficile m’attend…
La cassure familiale
Car cette routine ne va pas durer.
Mon père père me fait comprendre que je ne peux plus vivre sous son toit.
J’ai 20 ans et je suis encore un gamin, mais je dois faire face à mes responsabilités.
Chercher un appartement, payer un loyer, s’occuper de la « paperasse »… Je dois faire toutes ces choses d’adultes que je ne connais pas.
Je me sens seul.
Je suis au bord du vide, prêt à tomber.
Et je me retrouve face à un nouveau tournant.
Avancer ou me laisser tomber.
Le beau temps après l’orage
Je vis ce qui m’arrive comme un abattement.
Alors oui, il y a des situations mille fois pires que la mienne, mais je vis ce qui m’arrive comme un drame.
Mais c’est dans ce genre de situation qu’on découvre de quoi on est réellement capable.
Je n’ai pas le choix, je fais face et je deviens responsable, soutenu par ma copine avec qui je vis.
Je trouve petit à petit mes marques dans ma nouvelle vie.
Et tous mes efforts commencent à payer.
En parallèle, malgré les difficultés, je ne lâche pas la danse.
Et je donne même des cours de danse à droite, à gauche, fais quelques shows…
Et j’aime de plus en plus être sur le devant de la scène.
Moi, si timide, si on m’avait dit que j’aimerais un jour être le centre d’attention…
Je ne l’aurais jamais cru.
Je gagne un peu d’argent grâce à la danse et je touche un peu mon rêve du doigt.
Mais je suis encore à mille lieux d’imaginer ce qui va m’arriver…
Les débuts de Verybadteam
Nous sommes un mardi, je m’en rappelle encore…
Je reçois un coup de téléphone de Houssine qui me propose d’intégrer un groupe regroupant des danseurs provenant d’un peu partout dans la région.
Le but ?
Faire des shows, des compétitions, etc…
Je n’hésite pas une seconde et accepte.
Et si c’était le tournant ?
Si finalement, j’y arrivais, après avoir tant douté…
Si je leur montrais que vivre de la danse est possible.
Je suis motivé à bloc et m’imagine déjà sur les plus grandes scènes du monde.
Mais tout ne sera pas facile.
J’ai toujours fait (uniquement) du breakdance.
Et là ?
On me demande de suivre des chorégraphies Hip Hop.
Et dès les premiers rassemblements avec le groupe, je sens que ça va être très difficile pour moi.
Mais j’ai tout le soutien des membres du groupe.
Et de toute façon, j’ai déjà vécu ça.
Je sais que je peux réussir.
Alors je me rappelle de cette fameuse phrase de Nelson Mandela.
Et je m’entraine sans relâche.
Et tout ça va finir par porter ses fruits…
Le déclic
Je retrouve le groupe pour le dernier entrainement avant notre show.
Je me sens prêt à affronter ma première grande scène.
Mes efforts ont fini par payer.
Je deviens polyvalent.
Plus je m’entraine avec le groupe, plus j’apprends des styles différents.
Hip Hop, House, Lock…
Je fais évoluer ma danse et prends de plus en plus de plaisir à danser…
J’apprends à aimer autre chose que les accros.
Je deviens un danseur polyvalent et j’ai soif d’apprendre de nouvelles choses.
Je suis fier de ce que j’accomplis, fier de faire partie de cette aventure.
Et tout ne fait que commencer…
La route vers le sommet
Tout me sourit.
Je suis positif et j’ai l’impression d’attirer que des choses positives sur moi.
Je trouve des cours de danse à l’année en parallèle du groupe.
Fini pour moi le travail de paysagiste, je vais enfin être danseur.
Je kiffe l’instant présent et ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui m’ont dit de trouver un « vrai » métier.
Les dates avec le groupe s’enchaînent.
Des petites dates dans des galas, nous passons vite aux émissions de télé, puis aux compétitions nationales et internationales.
Le point culminant ?
Le Hip Hop international à Los Angeles.
On finira 6ème de cette compétition.
6ème parmi les 50 groupes les meilleurs du monde.
Mais au-delà de la performance,
C’est le soutien des gens, aussi bien humain que financier, qui restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Sans vous, nous n’aurions pas pu vivre cette expérience car nous devons payer tous les frais.
Et c’est la générosité des gens qui va nous permettre de vivre cette aventure.
Et je ne pourrai jamais assez vous remercier pour ça.
A mon retour, les opportunités s’enchainent : Stade de France, Arab Got Talent au Liban, la tournée de Nawell Madani…
Je voyage, rencontre des gens, découvre de nouvelles cultures…
Et nous préparons même un spectacle afin de tourner dans la France.
J’ai enfin la vie dont j’ai toujours rêvé.
L’épilogue
Voilà pour mon histoire.
Si je vous la raconte, ce n’est pas seulement pour que vous sachiez qui je suis.
C’est surtout que vous compreniez pourquoi j’ai décidé de créer Justin Link.
J’ai été cet enfant timide, incapable de danser devant les autres.
Celui pour qui il était même difficile de se rendre en cours pour apprendre à danser.
Vous voyez, ce n’est pas une fatalité.
Ne pas avoir le temps, ne pas se sentir écouté, avoir peur du regard des autres…
Tant de barrières qui nous empêchent de danser.
Je suis passé par tout ça.
Et comme vous le voyez, ça ne m’a pas empêché de réussir.
Avec Justin Link, je veux que vous appreniez à danser sans contrainte et sans complexe.
Où vous voulez, comme vous voulez.
Sans vous soucier du regard des autres.
Et je serai là pour vous aider à progresser jour après jour.
Je vous soutiendrai.
Vous verrez comment être bien entouré peut vous permettre de vous dépasser.
Tout ça quel que soit votre objectif.
Le but est d’aller le plus loin possible ensemble.
Car n’oubliez pas : seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
Malgré tout, je ne vais pas vous mentir, on ne devient pas tous danseurs professionnels.
Mais il n’empêche qu’on peut tous être de bons danseurs et aimer danser.
Et surtout, enlevez-vous de la tête les idées préconçues sur la danse.
Celles qui vous disent que certaines personnes sont faites pour ça et d’autres non.
Car moi, je faisais partie des personnes qui n’étaient pas faites pour ça.
Plutôt pas mal le parcours pour quelqu’un qui n’était pas fait pour ça ?
Croyez en vous et en vos rêves.
Si j’ai réussi, pourquoi pas vous ?
1 Commentaire
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Emma sur 11 décembre 2019 à 21 h 35 min
Merci pour ce témoignage…. Je me trouve actuellement dans la même situation que toi au, début c’est à dire entre l’envie de danser et les terribles peurs qui me paralysent. Ça m’a fait du bien de lire ces lignes de ton parcours similaire au mien sur quelques points. Pour le coup, je suis ma propre ennemie parce que c’est moi qui me dit à moi même les phrases du genre « je suis trop nulle », » Je ne suis pas faire pour ça » , « je me fais mes films à croire que je peux devenir une bonne danseuse ». Jai repris la danse à la rentrée 2019 et mon premier spectacle depuis longtemps à eu lieu dimanche dernier. J’étais heureuse de l’avoir fait. Mais pareil que toi, douche froide quand je me suis vue en vidéo…. À vouloir faire comme d’habitude : arrêter pour ne plus ressentir cette sensation désagréable voire insupportable d’être ridicule pour moi et pour les autres. Mais cette fois je ne lâcherai pas. Je suis tombée ce soir sur ton blog et ça me conforte encore plus à l’idée.
En phase de réconciliation avec moi même, je te dis tout simplement merci pour tes écrits.
Bien chaleureusement,
Emma
Merci pour ce témoignage…. Je me trouve actuellement dans la même situation que toi au, début c’est à dire entre l’envie de danser et les terribles peurs qui me paralysent. Ça m’a fait du bien de lire ces lignes de ton parcours similaire au mien sur quelques points. Pour le coup, je suis ma propre ennemie parce que c’est moi qui me dit à moi même les phrases du genre « je suis trop nulle », » Je ne suis pas faire pour ça » , « je me fais mes films à croire que je peux devenir une bonne danseuse ». Jai repris la danse à la rentrée 2019 et mon premier spectacle depuis longtemps à eu lieu dimanche dernier. J’étais heureuse de l’avoir fait. Mais pareil que toi, douche froide quand je me suis vue en vidéo…. À vouloir faire comme d’habitude : arrêter pour ne plus ressentir cette sensation désagréable voire insupportable d’être ridicule pour moi et pour les autres. Mais cette fois je ne lâcherai pas. Je suis tombée ce soir sur ton blog et ça me conforte encore plus à l’idée.
En phase de réconciliation avec moi même, je te dis tout simplement merci pour tes écrits.
Bien chaleureusement,
Emma